jeudi 2 avril 2009

SOS Enfants sans frontières : Comment en est-on arrivé là ?

Outrés de la perversité des calomnies lancées contre Vincent Rossigneux , qui exerce en Haïti une activité depuis plus de 10 ans, ses nombreux amis français se sont regroupés dans un collectif baptisé La Voix des Justes pour répondre à ces extravagances avec le ton qui convient.

Une association humanitaire est une institution fragile qui repose sur des liens croisés de confiance réciproque entre fondateurs, administrateurs, associés , parrains et donateurs, ainsi qu’un engagement total et désintéressé au service des populations en difficulté. Avec l’usure du temps, les liens se sont détériorés, des jalousies et des suspicions se sont créées, des relations se sont crispées. De nouveaux membres se sont imaginés qu’il fallait se démarquer d’une structure jugée archaïque s’appuyant principalement sur des parrainages, des dons privés ,des subventions publiques réduites.
Après le cyclone Jeanne en Haïti en 2004 , particulièrement sur Gonaïves Gros Morne , l’association a demandé à l’expatrié sur place de préparer un projet de partenariat avec d’autres ONG françaises pour obtenir du Quai d’Orsay les aides nécessaires au soutien des populations touchées dans les zones rurales , dans les secteurs de l’environnement , de la santé et de l’éducation ; le financement de ce projet avait été accepté.

Certains administrateurs ont voulu lancer l’association dans des projets plus ambitieux autres que ceux de la santé et de l’éducation, en ne mettant l’accent que sur l’agriculture et la lutte contre l’érosion, ce qui exigeait de fortes subventions nationales et européennes. Ce n’était pas conforme aux statuts de l’association , dont l’objet est "d’apporter une aide immédiate , directe et complète aux enfants malheureux".

C’est ainsi que des fissures se sont peu à peu créées, et que des pressions de plus en plus violentes détruisirent l’harmonie et la stabilité qui avaient permis à cette association d’obtenir en quelques décennies des résultats surprenants.

Ce sont les actions conduites en Haïti ,les plus anciennes historiquement ,qui furent l’enjeu du conflit ,en vue de prendre le contrôle du Centre de Gros Morne et de court-circuiter la présidente Jacqueline Bonheur.

A la suite de manœuvres ambigües et occultes ,on a procédé au recrutement d’un nouvel agent technique français ,on l’a envoyé et installé à Gros Morne pour le projet Développement Durable. Il a été placé sous l’autorité directe d’un administrateur responsable de l’exécution du projet bénéficiant d’un financement spécifique.

Etant juge et partie,( administrateur et responsable du projet ) il devenait
facile ensuite de prétexter en septembre 2007 d’un conflit avec le coordinateur du Centre, Vincent Rossigneux ,pour mettre ce dernier en accusation et obtenir ensuite la révocation de la présidente Jacqueline Bonheur ,si celle-ci refusait d’écarter le prétendu coupable.

C’est ainsi que les choses se sont déroulées ,et que notre ami Vincent Rossigneux a fait l’objet depuis nov.2007 jusqu’à son licenciement en août 2008 de mesures répétées de harcèlement particulièrement choquantes de la part d’un organisme humanitaire .Dans la fonction publique ,à laquelle appartenait cet administrateur avide de reconnaissances , personne n’aurait osé recourir à de telles pratiques ,même à l'égard du plus modeste des agents.

Peut on imaginer que dans une situation aussi tendue , aucun membre du CA ne se soit déplacé à Gros Morne pour dresser le bilan des effets désastreux de cette crise sur les actions conduites en Haïti ?

Cette attitude condamnable de cette association , s’est prolongée de surcroît par un lynchage médiatique ,en mars 2008,sur un blog du journaliste haïtien Cyrus Sibert,dont les affirmations sont d’autant plus mensongères , les sources d’autant plus équivoques qu’elles inversent les rôles ,montrant clairement à qui profite la diffamation.

Par ces intrigues et ces insinuations , cet administrateur en mal de notoriété a pollué les informations circulant sur Vincent Rossigneux , auprès de l’association et ses salariés , auprès des diplomates , des responsables politiques haïtiens, de journalistes peu rigoureux sur leurs sources , des coopérants français présents en Haïti, semblant accréditer les accusations calomnieuses de corruption, en poussant l’outrecuidance de se présenter comme une victime de celui-ci.

Ce personnage qui n’hésite pas à s’attribuer des diplômes qu’il n’a pas acquis est pourtant le mieux placé pour juger la fausseté des accusations lancées , sachant par ses fonctions que les fonds gérés par Vincent Rossigneux sont soumis à de multiples controles :
--Ceux de l’association et du commissaire aux comptes
--Ceux du ministère des affaires étrangères et des services de l’Union Européennes
--Ceux de la Cours des Comptes .

Aucune faute n’a pu lui être reprochée.

C’est une bien triste besogne que de détruire l’enthousiasme et la réputation d’un garçon qui peut être fier de ses 10 années de gestion en Haïti , des actions engagées en faveur d’une population pauvre.

L’avenir nous dira si la morale peut l’emporter et si l’on peut se fier au dicton disant que "Le pire n’est pas toujours sûr".

Les mauvaises manières lorsqu’elles s’amoncellent, disqualifient durablement ceux qui en font un usage immodéré .

Signé : Collectif LA VOIX DES JUSTES pour MachérieHaïti

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire